Et je me demande...
Il y a quelques jours, je me souviens avoir reproché à un ami de ne pas connaître de juste milieu, de toujours s'enivrer des extrêmes sans jamais se contenter de la norme, et aujourd'hui, je me rends compte que finalement, moi aussi je suis comme ça
L'impression d'être une balançoire en perpétuel mouvement, sans jamais pouvoir me stabiliser, volant au gré du vent, abattue par le désespoir ou trop pleine d'idéaux, le coeur prêt à éclater à chaque seconde du jour ou de la nuit, toujours à la limite du débordement d'émotions...
Et alors, après cette introspection, il ne me reste que l'envie de lui dire que je m'excuse, pour tout ce que j'ai pu lui dire, pour tout ce que j'ai pu faire, ou oublier de faire, pour toutes ces fois où je me suis tue alors qu'il attendait de moi autre chose, quelques paroles réconfortantes, un regain d'honnêteté ou un peu plus de courage...
Je lui ai aussi reproché la fermeture de son blog, parce que pour moi il était comme un havre de paix ou j'aimais m'isoler les soirs de doutes, lire quelques textes, m'imprégner de ces mots, des images, laisser parfois un petit mot, quand l'inspiration venait. Mais l'inspiration se faisait rare, ces derniers temps, et aujourd'hui...
Aujourd'hui, j'ai fait exactement comme lui. Je n'ai pas fermé mon blog, mais j'ai ouvert celui-ci, et je ne sais pas encore si c'est simplement par pure envie de changement, ou si la raison en est plus profonde. C'est bizarre, j'aime essayer de comprendre les gens, j'ai souvent envie de lire dans leur tête ou dans leur coeur ce qu'il peuvent bien ressentir, essayer de les comprendre et jouer à l'apprenti psy, alors que, la plupart du temps, je ne me comprends pas moi même.
"She wants to go home, but nobody's home
That's where she lies, broken inside
With no place to go, no place to go to dry her eyes
Broken inside"
Et je me demande à côté de combien de moments merveilleux je suis déjà passée par manque de courage, de temps ou d'autre chose, et je me rends compte que, finalement, dans la vie, le mieux est encore de foncer tête baissée, de croquer dans la vie à pleines dents, quitte à tomber et à se faire mal parfois, pour ne rien regretter, pour vivre tous ses rêves et mourir la conscience tranquille...
"Her feelings she hides
Her dreams she can't find
She's loosing her mind..."
Désormais, je ne cacherai plus mes sentiments,
Je vivrai mes rêves
Idéaliste jusqu'au bout
Bubblegum
Ecrit par BubbleGum, le Lundi 24 Janvier 2005, 11:29 dans la rubrique "What about myself?".
Commentaires
Bonjour..
funambule
24-01-05 à 22:21
Je ne sais pas pourquoi, mais j'aime mieux ici.
Je pense que je ne me suis jamais vraiment habitué à Bubblegum
Quel commentaire, tout le monde s'en moque..rires..
N'empêche que j'ai envie de le dire..
Et peut être aussi, que j'espère te retouver ici, parce que comme l'impression d'une dispersion, de faire des articles pour les faire parfois..
Alors ici, redémarrer ?
Cela me ferait plaisir.. De retrouver cette magie..
(et plaisir est un mot faible..sourires..)
Olivier
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Re: Bonjour..
BubbleGum
25-01-05 à 12:43
Oui, un nouveau départ...
Moi aussi, j'espère me retrouver, retrouver le plaisir d'écrire, de laisser mes pensées se coucher sur le papier avant de rejoindre mon écran. C'est vrai que ces derniers, temps, c'était plus un défouloir qu'une véritable envie d'écrire qui me poussait à rallumer mon pc...
Et puis... l'impression d'avoir changé, d'avoir mûri, et de ne plus correspondre à ce que j'étais avant. Ca risque d'arriver souvent, à mon âge, cette impression...
On redémarre, oui
Alors attache bien ta ceinture
Bubblegum
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Vendredi
25-01-05 à 08:11
Oui, ma jolie ! Ecoute ton coeur et fonce !
Je t'embrasse :)
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Re:
BubbleGum
25-01-05 à 12:45
Ecouter son coeur et foncer, oui... ça faisait partie de mes bonnes résolutions... lol
En plus des traditionnelles comme 'arrêtre de fumer' que de toutes façons on ne tient jamais
Je fonce
Bubblegum
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Songe
20-02-05 à 15:44
Bubblegum,
J'ai vu, lu et vraiment eu plaisir à lire ce texte mais quelque chose m'avait retenu de le commenter, je ne saurais dire quoi précisément, peut-être cette prudence qui m'a gagné après bien des réflexions et remises en cause de moi-même : je suis moins prompt à m'exprimer et à dire mes sentiments, je me sens trop orgeuilleux à le faire dernièrement et je préfère leur privilégier la vie (et la laisser dire à ma place ce pour quoi les mots seront toujours insuffisants ou inadéquats).
Mais je ne veux pas te donner le sentiment qu'après m'être plaint de ta distance c'est moi qui te l'impose à mon tour. Seulement je m'habitue à agir plutôt que faire précéder mes actes par des promesses ou de grands mots que j'ai laissé trop souvent prendre la place d'une réalité que je n'avais encore réalisé.
Je ne t'en veux pas, tu peux me croire, et j'aime beaucoup te lire ici à l'image d'Olivier, parce que j'y retrouve Abyssia dans son intimité et sa sensibilité, son attention et ses émotions. J'ai toujours eu spontanément l'envie de m'adresser à Abyssia parce qu'elle me paraissait plus concrète, plus proche, plus réelle que Bubblegum.
J'espère que tu ne regretteras pas cette démarche d'avoir rouvert ton coeur à un blog et je commenterais plus souvent aussi pour ma part parce que tes écrits m'interpellent toujours et que j'ai trop pris l'habitude de garder à nouveau mes pensées pour moi et me replier dans mon monde de songes.
Je ne sais s'il faut foncer tête baissée, mais je crois qu'il faut penser ses rêves et les accomplir dans la même foulée; ni trop de pensées et de paroles pour trop peu d'actes, ni trop de vécu avec trop peu de justification sinon celle d'un carpe diem qui fait négliger malgré tout la construction du long terme et de la durabilité (que je pense essentielle le jour où on a besoin de se reposer et se retirer un peu pour avoir un peu de recul sur sa vie; ce jour là on a besoin de se reposer sur des relations et un environnement fiables).
En tout état de cause, je te souhaite de trouver jour en jour ces petits sentiers qui se ramifient en une grande route vers tes rêves.
Je t'embrasse
Un Songe tout aussi idéaliste et que cet article avait vraiment touché par le retour qu'il faisait sur soi et que j'apprécie à sa juste valeur, comme une marque d'amitié :)
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Re:
BubbleGum
23-02-05 à 22:35
Mon Songe,
Je ne sais pas si bubblegum est plus distante, moins réelle qu'Abyssia, mais j'ai remarqué, moi aussi, que ses écrits l'étaient, en tous cas...
J'ai perdu un peu de cet facilité à ouvrir mon coeur à un écran, ces derniers temps, et aujourd'hui encore, même si cela revient peu à peu, j'ai parfois encore du mal à ne pas effacer les textes où je laisse transparaître un peu trop de moins au profit d'autres, moins profonds mais moins dérangeants aussi...
Dérangeants dans le sens où ils amènent réflexion, introspection ou simple retour sur soi. Je me suis souvent demandée si c'était le véritable rôle d'un blog que d'être le confident privilégié de tout ce que notre coeur ne pouvait plus contenir, mais que notre être se refuser à crier haut et fort au monde entier, ou s'il ne devait être, en fin de compte, qu'un espace léger, de blagues, poêmes ou autres histoires d'amour qui finissent bien, permettant au lecteur de terminer ses journées par quelques lectures rassurantes sur la vie et ses aléas. J'ai souvent eu du mal à m'endormir, me retournant encore et encore au fond de mes draps, repensant à tel ou tel article que j'avais lue au détour d'un blog et qui m'avait interpellé, et je me suis demandée alors si c'était vraiment ce que recherchaient les lecteurs, si c'était vraiment ce que je recherchais moi même...
Alors sur mon blog précédent, j'ai masqué mon improbable intimité derrière des nouvelles dans lesquelles je me dévoilais plus ou moins, selon les jours, et puis je me suis dit qu'après tout, cela ne servait à rien d'autre qu'à jouer à cache-cache avec la réalité, car les commentaires que j'en ai reçus me laissaient penser que les lecteurs restaient sur leur faim, se demandant toujours jusqu'où était la réalité et où commençait la fiction, et que moi non plus, je n'étais pas pleinement conquise par cette nouvelle façon d'écrire qui ne me laissait jamais fermer les yeux un instant pour laisser parler mon coeur, devant toujours réfléchir aux réactions de mes personnages avant de penser aux miennes, devant faire attention à ne pas me tromper, à ne pas échanger le nom du personnage avec celui de la personne dont je parlais vraiment. Et ce petit jeu est devenu éreintant...
Alors voilà, finalement, que ce qui ne veulent pas avoir à réfléchir ne lisent pas, que les autres se gavent de mes réflexions jusqu'au sommeil, et que je laisse ma plume dériver au gré de mes humeurs comme j'aime tant le faire...
On m'a dit un jour que rien n'était aussi beau que la véritée née des émotions réelles, ressenties pleinement et indéniablement, et je pense que c'est vrai, que jamais la fiction, aussi belle et élaborée soit-elle, ne pourra dépasser la beauté de la réalité, et qu'aucune histoire ne vaut un bon vieux retour sur soi. La vie est belle, quoi qu'on en dise, plus belle que tout autre histoire...
On m'a dit aussi qu'il fallait se rendre compte de ses erreurs, les avouer et en garder l'apprentissage des choses à ne pas faire dans la vie, et c'est ce que j'ai essayé de faire ici, même si cela n'a pas été facile, ayant toujours du mal à m'avouer fautive de quoique ce soit...
Bubblegum
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